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L’avenir des PME et TPE passe par la robotique collaborative

Avec la mondialisation, les progrès technologiques et l’évolution des demandes des consommateurs, les petites et moyennes structures industrielles doivent trouver des solutions agiles, accessibles et immédiates. Pour Vincent de Franco, responsable des solutions robotiques chez CP Solutionsil est plus qu’urgent pour elles d’investir dans l’automatisation, et en particulier les cobots.

Quelles sont les différences entre un robot et un cobot ?

Les cellules robotisées contenant des robots industriels traditionnels sont complexes, construites sur mesure et, du fait de leur coût élevé, principalement utilisés par les grandes structures. Les cobots ou robots collaboratifs sont plus flexibles. Ils peuvent être programmés et reprogrammés à volonté, très simplement et rapidement. Dans la plupart des cas, ils sont guidés manuellement par les opérateurs eux-mêmes pour leur apprendre la tâche à effectuer. Une fois leur tâche programmée, les cobots la réalisent de manière autonome. Comme ils sont plus petits et plus légers, les redéployer sur la ligne de production peut se faire dans un délai très court.

Un autre grand avantage des cellules robotisées à base de robots collaboratifs est leur modularité. Un cobot tout seul ne peut pas faire grand-chose mais on peut en lui ajoutant des préhenseurs programmables standards et des outils collaboratifs pour des tâches comme l’assemblage, le vissage ou le polissage. Au besoin, on peut lui ajouter une solution de vision s’il doit s’orienter dans l’espace ainsi que du mobilier adapté. En résumé, pour quelques milliers d’euros, les PME et TPE disposent d’un catalogue de solutions toutes faites qui peut peuvent effectuer différentes tâches en fonction des différents accessoires connectés et améliore considérablement leur processus de production.

La cobotique ne représente-t-elle pas un nouvel enjeu en sécurité du travail ?

Pour mettre en œuvre une application collaborative, l’aide d’un spécialiste peut s’avérer très utile. Des étapes sont en effet nécessaires comme la définition du besoin, la décision de l’intégration en passant par l’analyse de risque. Celle-ci va déterminer dans quelles conditions le robot peut travailler en collaboration avec l’être humain. Pour donner un exemple, les systèmes de protection à mettre en place ne seront pas les mêmes si le robot transporte des pommes ou des œufs ou s’il se déplace avec un couteau !

Les cobots vont-ils remplacer à terme les hommes ?

Non, certainement pas. Les cobots sont utilisés pour des tâches simples, mais dangereuses, répétitives et ou à faible valeur ajoutée. En investissant dans la cobotisation, le chef d’entreprise utilise ses collaborateurs de manière plus efficace en leur proposant un travail plus valorisant et plus sûr. Les accidents de travail sont réduits, la compétitivité s’améliore et le retour sur investissement est rapide, le tout sans augmenter la masse salariale ! Tout le monde à y gagner avec les cobots, aussi bien l’employeur que les employés !

Quels sont les facteurs qui expliquent le retard pris par la France en matière de cobotique par rapport à d’autres pays comme l’Allemagne et l’Italie ?

Il faut nuancer quand on parle de retard. Tout dépend du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise. Les poids lourds industriels, que ce soit dans l’automobile ou l’aérospatiale, ne connaissent pas ce genre de problème. Certaines entreprises ont su tirer parti de la crise sanitaire et ont poursuivi leurs investissements dans l’installation de robots industriels. C’est notamment le cas pour les entreprises de la logistique grâce au développement des achats en ligne, mais aussi du médical, de la chimie, de la pharmacie et de l’agroalimentaire. D’après la dernière enquête annuelle du Symop, l’organisation professionnelle des créateurs de solutions industrielles, fabricants de machines, technologies et équipements pour la production industrielle, la France poursuit son rattrapage et a gagné une place au niveau mondial – en 2019, elle se plaçait en 7ème position.

Petit bémol : du fait de la pandémie, cette accélération de l’automatisation et de manière plus générale de la digitalisation ne concerne pas tout le monde. Une large majorité des PME et TPE françaises se montre encore très frileuse pour tout ce qui concerne le numérique. Pour elles, le digital est souvent considéré à tort comme un passage obligé et non pas comme une opportunité de développement de leurs activités. Je pense également que c’est une question générationnelle. Les jeunes chefs d’entreprise ont moins d’appréhension que leurs aînés par rapport à la technologie. Ils veulent davantage maîtriser et optimiser leur outil de travail grâce aux robots collaboratifs.

Comment se dessine l’avenir de la cobotique ?

Le marché devrait connaître une croissance exponentielle dans les années à venir. Les cobots seront de plus en plus présents dans le monde industriel, quelle que soit la taille de l’entreprise. Ils seront également capables de réaliser des tâches plus complexes. À l’heure actuelle, environ 80% des cobots réalisent ce que l’on appelle du « pick and place », à savoir prendre des éléments pour les déposer à un endroit donné. D’autres outils vont apparaître qui décupleront leurs fonctionnalités et augmenteront encore plus leur retour sur investissement.

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